L’oeuvre énigmatique de François Michaud
Au XIXème siècle, François Michaud, paysan-tailleur de pierre a sculpté tout ce qui comptait à ses yeux dans le granit : des personnages, des animaux mais aussi ses convictions et ses rêves. Il s’est servi de ce qu’il avait dans son environnement proche pour exprimer ce qu’il ne pouvait contenir en lui.
Le granit affleure de partout à Masgot, le village où il a vécu. Dans les bois et les landes aux alentours, de nombreuses boules naturelles de granit lui ont servi de carrière. Le travail de la pierre était un
savoir-faire répandu à FRANSECHES, sa commune, l’une des plus pourvoyeuses en tailleurs de pierre.
Pour certains modèles, il copie sur des bibelots, des illustrations de journaux, s’appropriant ce dont il a besoin. Mais l’idée d’embellir ses lieux de vie, de transformer une entrée de champ ou de cour en entrées de propriétés de maître, un puits en temple, un potager en un lieu extraordinaire, ce désir-là n’est venu que de lui. Pour y parvenir, il a appris en autodidacte la gravure et la sculpture. Ses sources d’inspiration s’enracinaient dans son quotidien : la nature, les gens, les bouleversements politiques.
Son œuvre est un livre ouvert sur les évènements marquants de la Creuse migrante où tout ce qui se passait à PARIS avait un retentissement énorme. C’est par cette symbiose entre l’histoire et ses sculptures que l’on apprend beaucoup sur l’artiste François Michaud, qui, en-dehors d’elles, a laissé peu de traces.